Deuxième chapitre de notre périple dans la capitale Tchèque, la Transmission se tenait le 12/10 au sein de l’O2 Arena.
Nous étions ravi de revivre l’expérience Transmission pour sa richesse musicale mais aussi visuelle. En effet l’événement s’est rapidement imposé comme un incontournable pour tous les fans de Trance grâce à son show lumière époustouflant assuré par le groupe Vision Impossible.
Jouant avec le thème « Another Dimension », United Music (organisateur de l’événement) a tout fait pour nous proposer une immersion dans l’espace. Dès le lancement de la soirée, une longue introduction nous a propulsé dans une autre galaxie en nous faisant monter à bord d’un vaisseau spatial. Tout était fait pour nous immerger dans cette thématique. Comme la veille pour ABGT350, le son était très bien calibré et la scénographie la même, si ce n’est que tout ce qui avait pu rester caché pendant la soirée d’Above & Beyond a été révélé au public (Lasers à foison, effets pyrotechniques, stroboscopes, etc…).
La différence était aussi musicale, au revoir la progressive et l’esprit Anjuna, place à un son plus rapide, plus 138 BPM, plus uplifting ! Nous nous devons de relever cette différence musicale qui montre les deux chemins que prennent la Trance aujourd’hui. D’un côté ce son très électro Trance atour des 126 – 130 BPM et de l’autre ce son Uplifting et Tech à 138-140 BPM. Le fossé se creuse entre ces deux univers de la Trance et même si quelques acteurs majeurs comme Ferry Corsten tentent de combler ce vide avec son projet Unity (dont il nous parlait ici en interview) nous avons l’impression que c’est aujourd’hui deux mondes qui n’ont plus grand chose en commun. Le public était très différent d’un soir à l’autre. L’ambiance était bonne pour les deux événements mais ce n’est pas les mêmes visages que nous croisons, pas la même manière de célébrer la musique.
Nous nous sommes régalés de DJ sets biens pensés et réfléchis. L’occasion de découvrir quelques nouveautés mais aussi des remix d’éternels classiques (Elements of Life de Tiësto joué par Darren Porter par exemple). Les plus marquants pour nous ont été Giuseppe Ottaviani (et oui encore !). Nous avons vu l’Italien à maintes reprises, mais il arrive encore à nous surprendre. Il joue régulièrement des nouveaux morceaux, en retravaille des anciens et amène une fraîcheur à l’Uplifiting en la mélangeant avec des sons Tech voir Psy. Il était le deuxième artiste de la soirée à jouer, autant dire qu’il a placé la barre très haute.
Cela n’a pas empêcher le très expérimenté Ferry Corsten de se démarquer et nous mettre une claque auditive sous son pseudo légendaire : System F. Initialement crée à la fin des années 90, cet alias a grandement aidé Ferry à devenir l’un des artistes Trance les plus emblématiques. Grâce à des morceaux comme « Out of The Blue » ou « Cry » le Néerlandais a posé les bases d’une carrière exceptionnelle. Mais revenons en à la Transmission. System F nous a régalé d’un son conservateur, très ancien, qui nous rappelait l’essence même de la Trance. Bien que pouvant paraître un peu lent après Giuseppe (et le public a mis un peu de temps avant de s’habituer) Ferry a relever le défi de nous envoyer dans une autre dimension.
Enfin, après un enchaînement d’artistes assez surprenant en termes de Timetable (après Ferry nous avons eu Marlo, le Transmix et Cosmic Gate), nous avons pu voir pour la première fois en live le duo Key 4050 composé des géants Bryan Kearney et John O’Callaghan. Ils nous ont régalé d’un set assez tant conservateur qu’innovant. Ils ont présenté leurs récents morceaux (Prometheus, Beetlejuice, Quadruplets, etc…) et ces derniers possèdent cette sonorité très veille école de la Tech ce qui donne une authenticité assez unique. Accompagné d’un déluge de lasers l’expérience fut époustouflante.
En conclusion la Transmission continue de s’imposer d’années en années comme l’un des plus grands événements du style. C’est avec grand plaisir que nous retournerons à Prague l’an prochain pour revivre cette magie éphémère qui vous marque à jamais.