L’attente fut longue mais le résultat est sublime ! Après d’interminables mois d’attente, le premier album d’Ilan Bluestone est disponible ! Retrouvez sans plus tarder l’avis de la rédaction de Trancevision.

L’avantage d’un album pour un artiste c’est qu’il peut profiter du format pour explorer différentes facettes de sa musicalité. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’Ilan a saisit cette opportunité !

Scars, morceau au titre éponyme de l’album ouvre le bal. Sorti il y a déjà plusieurs mois, cette production nous fait découvrir une autre personnalité de l’artiste. Nous avons le droit à un morceau futuriste avec des basses et des synthétiseurs explosifs. Sublimé par la voix de Giuseppe De Luca, c’est une très belle ouverture à laquelle nous avons le droit. La construction du morceau est vraiment intéressante et on espère qu’Ilan retentera des productions dans ce style dans le futur.

Le second morceau est bien connu des fans de Trance puisqu’il fait parti des plus grands succès de l’année dernière : « Frozen Ground ». Toutefois si vous êtes passé à côté de ce petit bijou, foncez l’écouter ! Encore une fois, la vocale de Giuseppe De Luca est entêtante et accompagne une mélodie finement travaillée sur des basses percussives.

Enchaînons par « Everybody » en collaboration avec un autre talent d’Anjunabeats : Maor Levi. Alors que nous pouvions nous attendre à un morceau survolté avec un drop très puissant, c’est un morceau plus progressif et linéaire auquel nous avons le droit. Une voix entêtante aux airs un peu House au début évolue tout au long du titre. La mélodie plus fine et répétitive renforce ce côté progressif et en fait un morceau très intéressant. Le passage du drop à l’outro très musicale et aux influences acoustiques est parfaitement amené. « Everybody » sonne donc comme une ballade progressive aux airs électro modernes.

« Rival », 4ème morceau de l’album est lui aussi très intéressant sur sa progression. L’ouverture très moderne et électronique nous a fait penser à Porter Robinson dans ses premières secondes, avant de retrouver un style plus anjunabeats. Nous sentons fortement l’influence du label d’Above & Beyond sur ce titre. Là aussi, une vocale surplombe le morceau pour apporter une touche d’émotion très Bluestone tout au long du morceau mais aussi sur le break final.

Fini de rire, et passons à un son très club et encore plus Anjuna :  » Noa ». Sans grande prise de risque, le morceau fait le travail. Un premier drop agressif, laissant place à une douce mélodie sur le break. Ajoutez à cela un buil up en longueur et un drop instrumental aux synthés euphoriques, vous avez un parfait morceau Anjunabeats made in Ilan Bluestone.

Vous pensiez avoir le tour su style de l’artiste ? Détrompez vous et montez le volume de « Guru ». Un OVNI de cette première partie d’album. Beaucoup plus lent et progressif que les précédents morceaux, ce titre à des airs électro chill modernes qui pourraient faire pensez au Français Fakear dans le traitement des voix pitchées. Une expérimentation plutôt intéressante de la part du britannique qui maîtrise des sonorités très variées et prouve sa capacité à s’adapter à de très nombreux styles.

« Let Me Know », est sorti il y a quelques semaines et met une nouvelle fois la voix de Giuseppe De Luca à l’honneur. Nous avions parlé de ce titre iciRien de nouveau donc, si ce n’est un morceau que nous apprécions beaucoup et qui constitue une belle suite de « Frozen Ground ».

Mais nous avançons et les titres défilent vite. « Willl We Remain » est très certainement le morceau de l’album qui fait le plus parler. Seconde collaboration avec Maor Levi, nous retrouvons les sonorités plus habituelles des deux compères. Le premier drop assez sombre et aux basses très marquées apporte une bonne dose d’énergie estampillée Maor. Le break qui suit nous permet de découvrir la belle voix de El Waves. La douceur de la vocale et des instruments viennent contrastés la noirceur de l’ouverture, avant de déboucher sur un nouveau drop explosif. Le morceau est vraiment bien travaillé, c’est un régal ! Nous pouvons déjà prédire qu’il fera son effet auprès des fans d’Anjunabeats mais aussi dans les clubs et festivals où il sera joué.

Ilan poursuit cette dose d’énergie avec « I Believe » mettant à l’honneur… Giuseppe De Luca. Les deux musiciens se sont bien trouvés et ont leur recette. On reste dans le même esprit que les morceaux précédents mais sans nous lasser de cette voix tenue et ces mélodies montantes et euphoriques. Le résultat est bon et le duo semble devenir incontournable pour tous les fans d’Anjunabeats.

43 + 86 = 129 est sans nul doute le coup de cœur de cette seconde partie d’album. La rencontre avec le génial Sunny Lax est très aboutie et est un véritable missile ! Clin d’oeil à leurs morceaux solo (43 pour Ilan et 86 pour Sunnly Lax) c’est un véritable plaisir d’entendre leur deux styles se rencontrer. La fusion des deux univers marche parfaitement, et nous on attend déjà « 129*2 =258 » 😉

Alors que la dose d’énergie est très élevées depuis quelques titres, nous retombons dans un son plus progressif et downtempo. « Not Alone » arrive de nul part mais est un véritable régal auditif. Une mélodie de fond qui court sur une rythmique légère assure une ballade progressive très agréable. Nous découvrons une fois de plus un autre style de l’artiste et c’est vraiment plaisant.

Vous pensiez en avoir finit avec Giuseppe De Luca ? Et non, détrompez vous ! Les deux amis reviennent une 5ème fois avec « Cosmic Feeling ». Là c’est un autre univers auquel nous avons le droit. Armin a surpris son monde avec « Sex, Love & Water », Ilan lui nous bluffe avec un morceau très 90’s. Musicalement c’est très abouti et les instruments rétro fonctionnent à merveille avec la voix de Giuseppe. Une prise de risque réussie et qu’il faut saluer !

La fin approche et voici un morceau sorti il y a quelques mois déjà : « Another Love » en featuring avec Koven. On retrouve le style du Ilan que l’on affectionne tant. Drop qui tape, voix hypnotique et synthés euphoriques. Rien à dire, le DJ et producteur maîtrise cette technique à la perfection et sait la distiller tout au long de son album sans que cela ne devienne lassant. Belle maîtrise, félicitation à lui.

14ème titre d’un album bien remplit, « Blue Angel » fait parti des rares titres instrumentaux de l’album, type de production dans lequel Ilan est pourtant très bon. Le style évolue un peu et nous avons le droit à une très belle balade Trance progressive. L’énergie délivrée par le titre est excellente et la progression d’une grande propreté.

« Eclispe » vient clore cet album. Magnifique production, le morceau nous fait voyager dans un autre univers. Hans Zimmer est-il passé par là ? Nous avons l’impression de découvrir la bande son d’un film à suspens. De magnifiques pads progressent tout le long du morceau et son accompagnés d’un doux synthétiseur très électronique nous faisant plutôt penser à Jean Michel Jarre. Au fur et à mesure de son évolution le titre prend des airs rétro (notamment au niveau des percussions). C’est un magnifique voyage que nous vivons avant une fin épique qui vient conclure de la plus belle des manière un morceau très inspiré.

En conclusion, Ilan met la barre assez haute sur son premier album. Exercice très difficile, mais parfaitement maîtrisé. Le Britannique sait rester dans sa zone de confort (et son style Anjunabeats) sans tomber dans la redondance, mais aussi s’ouvrir à d’autres styles musicaux et faire voyager son public dans différents univers tout en conservant sa musicalité si caractéristique.

Vous pouvez retrouvez l’album à l’achat ou en streaming en cliquant ici