Un peu d’histoire pour débuter.

Tout commence il y a maintenant 2 ans. ALDA, l’organisateur de vos événements préférés aux Pays Bas (ASOT, AMF, Electronic Family, ainsi que des shows Armin Only) annonce la création d’une succursale en Allemagne. Un an après (mi-décembre 2016), ALDA annonce comme sorti de nulle part un festival très ambitieux ! On nous promet plus de 150 DJs répartis sur 7 scènes, pendant 2 jours ! De quoi attirer notre curiosité, et surtout la mienne.
J’y crois à fond, dès le début, j’y vois quelque chose de lourd, qui va faire beaucoup de bruit et qui s’annonce exceptionnel. Mes espoirs seront-il réalisés ?

 

Un cadre exceptionnel

Enfin ! Nous sommes fin aout, la fin d’une longue attente pour enfin découvrir New Horizons Festival.
Beaucoup de premières fois pour moi ce week-end.
J’ai déjà visité l’Allemagne à plusieurs reprises, mais pas cette partie de la Rhénanie-Palatinat, une région vallonnée et verdoyante, avec une architecture typiquement allemande. Un petit coin de paradis et de traditions. Un dépaysement. Pour moi c’est aussi ça la magie de partir en Festival à l’étranger. C’est découvrir un lieu. Vivre un vrai trip.
La route qui nous mène au festival n’as pas été construite de façon utile comme les autoroutes allemandes réputées pour leur efficacité, là, nous somme sur une route sinueuse, elle traverse les bois, elle comporte des épingles à cheveux, le tout surplombé par les magnifiques châteaux allemands.
Et sur ces routes, nous ne sommes pas seuls !

Vroom…Vroom…

Hooo oui ! Si vous êtes amateur de belles mécaniques, le festival a déjà commencé avant même que vous ne soyez arrivés sur le parking du Nürburgring ! Car, oui, New Horizons Festival prend possession du plus célèbre circuit automobile du monde ! Et cerise sur le gâteau, ce dernier n’est pas fermé pendant la durée du festival. C’est donc un déferlement constant de Porsche, de Lotus, de BMW, et de motos très bruyantes qui vous accompagneront sur les routes du festival, mais aussi de façon un peu plus furtive sur le festival. En effet selon où vous vous positionnez dans le festival, vous aviez la possibilité de jeter un œil aux voitures courant sur le circuit, et ça c’est franchement cool.

 

…une météo capricieuse

C’est le grand jour ! Nous sommes vendredi, premier jour du festival, il est 16h, le festival commence !  Oui, ça aussi je ne vous l’ai pas encore dit, le festival commence à 16h pour terminer à 4h du matin. Bref, on arrive à 16h à l’entrée et il y a déjà pas mal de monde qui attend pour échanger son ticket contre un bracelet alors que les possesseurs d’un ticket 1 jour entrent beaucoup plus vite via une seconde file. L’atmosphère est électrique, et pas qu’à cause des festivaliers qui s’impatientent dans cette longue file, mais surtout à cause de gros nuages noirs très menaçants qui se rapprochent de nous.

Vous connaissez la suite : coincée dans cette foule compacte, à attendre notre précieux sésame pour le festival, la pluie commence à tomber sur nous…

L’orage qui te met en PLS.

Et comme tout grand événement, New Horizon a droit à son baptême, un baptême à base de seaux d’eau dans la tronche ! Un tsunami venu des cieux balaye le public, mais aussi les équipements électroniques du festival. Une pluie d’orage assez forte pour provoquer bien des soucis techniques à commencer par l’entrée des festivaliers. On ne sait pas trop quelle est la vraie raison de ce désordre, mais il nous aura fallu 1h40 pour obtenir notre bracelet !
Visiblement, l’orage aura eu des effets négatifs sur le début des festivités, on note par exemple une heure de retard entre le Mainstage (Capital Park) et la timetable annoncée. C’est finalement Alesso prévu de 21h à 22h qui sera purement et simplement annulé afin de faire place directement à Robin Schulz afin de rattraper le retard.
Parlons aussi du stage Hardstyle (Dark Valley) qui devait ouvrir à 16h comme le reste des autres scènes, mais qui n’ouvrira finalement qu’à 20h pour Zatox, laissant les fans de Bass Modulators et Wildstylez en détresse devant un mur de grilles fermant toute une partie du festival.

La gadoue ou le bitume : choisis ton land !

L’orage est passé, mais alors que le Mainstage, le techno stage, le trap stage, et le stage Hardstyle sont totalement secs grâce au bitume ultra absorbant de la piste de course, les stages Goa, Trance et Urban se retrouvent embourbés. Pour y accéder dans les premières heures, autant dire qu’il était difficile de garder ses pieds au sec. Mais après tout, on est en festival, on est là pour souffrir, okay ?

La blague Mastercard ! Ou pas ?

Sur tous les supports de communication de New horizons, nous avons pu voir la mention « presented by Mastercard », un très gros sponsor pour ce festival, avec un partenariat qui prend tout son sens pour les possesseurs de la dite « card ».
En effet, sur le festival il y avait 3 moyens de paiement possibles !
1) Le bracelet des festivaliers 2 jours équipés du cashless.
2) Une CB New horizons cashless.
3) Votre Mastercard préférée.

Ce qui nous intéresse c’est donc l’option numéro 3.
Alors que pour 40€ vous aviez 14 crédits New Horizons (avec l’option 1 et 2 donc), et qu’un soft ou une bière de 33cl coutait 1 crédit, soit 2.85€ la boisson, en payant avec votre Mastercard en €uros directement, vous aviez doit à une réduction de 1€ sur chaque boisson (soit 1.85€ la boisson !) et de 3€ sur tout le merchandising.

Sauf que, environ 70% des terminaux Mastercard ont pris l’eau dès le début du festival. Résultat, on a dû payer nos 6 premières consos avec les crédits New Horizons, car impossible de trouver un terminal CB fonctionnel lors des 4 premières heures. Le nombre de terminaux CB disponible va heureusement croitre au fur et à mesure que les heures passent, rendant ce moyen de paiement possible sur chaque stand avant la fin de la première journée.

Techniquement ça défonce tout.

Passons à une partie importante du festival : celui des moyens engagés pour nous en mettre plein la vue et les oreilles.
Allons droit au but voulez-vous ?
Tout était PAR-FAIT ! Jamais nous n’aurons entendu un son si bien réglé dans un festival, la qualité sonore la plus audible qu’il m’est été donné d’entendre (en festival). Pas trop d’aigus, pas trop de basses, et ça, sur chacun des 7 stages ! Pas de jaloux !
Des lasers partout ! Minimum 4 lasers par stages, multicolore s’il vous plait, sauf peut-être sur le stage trap, et aussi sur le stage Goa, quant au Mainstage, il en comptera 8 gros.
Un gazoduc directement raccordé au festival. Ouais ouais, j’exagère pas du tout mais les fans de barbecue et les pyromanes en tous genres devaient être au paradis à New Horizons. Il y avait des flammes partout ! Des petites, des grandes, en boules de feu ou en jet de flammes, des oranges, des rouges, des jaunes ! Un enfer de flammes sur chaque stage !
50 milliards de tonnes de confettis (au moins) ! Non, encore une fois ce n’est pas exagéré je vous le dis !

Aucune licorne n’aura été maltraitée pour produire ces confettis.

Alda a vraiment mis le paquet sur les effets ! Un vrai carnaval.
Assez de CO² pour éteindre tous les feux de forêts du sud de la France.
Mais surtout, là ou ALDA a fait très fort, c’est sur ses écrans LED. En effet, le Mainstage déjà énorme dispose de 2 écrans LED géants ainsi que d’un 3ème écran ULTRA HD à son sommet. Une définition telle sur ce dernier, qu’on dirait que l’animation, qui y est diffusée, est réelle.

Je veux le même à la maison.

On trouvera des écrans sur les stages Trance, Urban, et surtout Hardstyle où nous avons pu assister à une véritable prouesse artistique et technologique. Jamais je n’avais vu de telles animations vidéo, c’était complètement dingue, à un tel point qu’à un moment, l’écran diffusait un effet de flammes aléatoirement avec de vraies flammes, et qu’il était difficile de différencier les vraies des fausses.

7 Stages, 7 mondes différents.

Attardons-nous sur chacun des stages.

  • Pour commencer, il y a donc Capital city, le Mainstage du festival, un immense arc de cercle à l’allure mécanique, composé de deux énormes écrans et d’arches. Au sommet de la structure on y trouve une sorte de cadrant de montre, avec le logo New Horizons à l’intérieur.
  • Ensuite, il y a la scène Trance, Trancetonia. Un chapiteau classique de festival, avec une décoration mélangeant formes futuriste et un style ancien que je qualifierais d’Aztec ou de Maya. Le tout est assez simpliste. Toute la scène est remplie d’écrans LED.

    Trancetonia

  • Face à Trancetonia, il y avait l’Urban Circus, qui reprenait la décoration… d’un cirque ! Oui ! Idem au Trancetonia, la scene Big room EDM qui fait mal à la tête est sous chapiteau. La décoration y est beaucoup mieux travaillée, mais dans l’ensemble, c’est à peu de choses près le même setup que sur Trancetonia.

    Urban Circus

  • Nous trouvons ensuite le stage GOA, clairement le laissé pour compte du festival, un petit truc sans effets, sans écran, juste une sorte de grosse tulipe de 7 mètre carré, de la boue, et des gens qui écoutent de la Goa. Garden Of Goa, oui, ça porte bien son nom.

    Garden of Goa

  • Coté bitume, on trouve le stage techno : Factory 49. D’une simplicité et d’une sobriété implacable, la construction de cette scène fait penser à un gigantesque vaisseau mère alien sur lequel on trouvera des écrans diffusant des animations très cohérente avec le thème de la techno, il y pas moins de six lasers multicolores venant renforcer une panoplie déjà fortement fournie de jeux de lumière. Ce stage : c’est mon coup de cœur. Hélas cela ne semble pas le cas d’ALDA qui n’a diffusé aucune image officielle de cette scène. Il faut dire que pour une scène techno, celle-ci était relativement vide comparée aux autres. On pourrait pourtant croire le contraire connaissant l’engouement des allemands pour la techno.

    Factory 49

  • Opposée à la scène techno il y avait la Dark Valley, l’espace Hardstyle sous un chapiteau en dur (structure métallique temporaire). Le stage qui vous en met plein la tronche. J’en ai parlé plus haut dans l’article, pas besoin d’y revenir, à un détail près. La scène évoluée à l’arrivée de chaque DJ pour dévoiler (en vidéo) un nouveau décor, on aura eu le droit notamment à une sorte d’hydre perchée sur un temple grec rempli d’énergie électrique, ou bien à un clown malfaisant nous invitant dans son parc d’attraction lugubre ! Franchement bluffant.

    Dark Valley

  • Enfin, il y a la décharge, AKA Trap Town, un méli-mélo de container et autres tôles d’aciers, de ventilateurs formant la scène des musiques Trap et DnB. C’est moche, mais ç’est tout de même travaillé. On est obligé de passer par ce stage pour entrer ou sortir du festival. Je dois avouer que ce n’est pas le meilleur des accueils.

    Trap Town

  • Bien entendu il y a tout le reste : de nombreux stands de boisson, de nourriture, une grande roue (payante ! c’est gratuit à Tomorrowland !), des espaces détente avec des transats, et même une escape room qu’on n’a jamais trouver (lol).

Et sinon, on mange quoi pour éponger toute cette bière ?

On l’a dit plus haut, la bière n’est pas chère (1.85€ dans notre cas), mais puisqu’il faut nos 5 fruits et légume par jour, nous avions aussi le droit de gouter au Redbull Summer Edition au pamplemousse rose. Et si vous n’aimez pas la caféine, c’était Fanta, Coca, ou Nestea citron.
Pour manger, vous aviez l’embarrât du choix : un grand nombre de Food trucks proposant une nourriture de qualité et parfois même local (comprenez un stand de saucisses typiquement allemandes : les Bratwurst. Stand qui au passage nous mettait l’estomac dans les talons de par son odeur tout simplement irrésistible) mais aussi énormément de stand de nourriture propre au festival tel que : Frites, Burger, Kebab, Pizza, ou encore Coréen à un tarif correct. Une fois encore comptez 1,5 à 2 unités pour l’un de ces articles : soit 7 € environ.

 

Choisis ton T-shirt !

Heu, les filles, on avait pas dit « T-shirt Alan Walker et mini short » ?

Vendredi, deux clans s’opposent : Marshmallow et Tiësto contre les t-shirts Trance (Asot, Transmission, FSOE).
Samedi c’est Alan Walker et Don Diablo contre Armin van Buuren.
Le fait étonnant, c’est que beaucoup de personnes portaient fièrement des t-shirts, casquettes et même des drapeaux Tomorrowland.
En fait, ce chapitre me permet de parler de la population du festival.
Pour commencer, de ce que nous avons pu voir sur les parkings, le public était composé à environ 85% voire 90% d’Allemands.
Le public allemand est relativement jeune, majoritairement féminin, et surtout il tient l’alcool, ou en tous cas il est sage, en effet, il fut extrêmement rare de voir des gens en perdition, sur le site du festival, on se sent en sécurité, à l’aise.
Une grande majorité du public était cependant concentré sur le Mainstage à admirer des artistes tels que Martin Solveig, Tiësto, Axwell /\ Ingrosso, Don Diablo, Showtek ou encore Armin van Buuren.
Cela laissait les autres stages un peu trop vide. Tant pis pour eux ! Ils ont ratés de sacrés perles, comme par exemple les sublimes sets de Matador et Pan Pot sur un stage Techno au ¼ plein.

Des superstars insoupçonnées ?

Est-ce que ça t’en bouche un coin ?

Alors, en Allemagne, qui est IN, qui est OUT ?
Le français Martin Solveig à fait forte impression, Robin Schulz aussi. Axwell / \ Ingrosso ont tout défoncé avec leur machine à tube.
Marshmallow fut privé de représentation à cause d’un méchant orage. Tout comme Deetox ou Ben Nicky, les derniers artistes à jouer le vendredi, n’ont pas pu. ALDA et les autorités locales ont décidé d’évacuer le festival une heure avant la fin de celui-ci à cause d’un terrible orage qui leur arrivait dessus.
Le Hardstyle s’en sort très bien tout au long du festival avec un stage blindé à toute heure de la journée.
Coté Trance c’est assez mitigé, le chapiteau était rempli à moitié tout au long du festival, sauf pour un groupe !
Cosmic Gate ont blindé le stage Trance à tel point qu’il fut difficile d’entrer dans le chapiteau, jamais nous n’avions vu un tel engouement pour le duo trance allemand. Le public était chaud bouillant tout au long du set, on aurait dit un public de jeunes filles en fleurs devant Martin Garrix ! La TV était présente, le backstage rempli de gens : un monde à part, comparé aux autres Djs trance présents ce jour-là.
Notre gros coup de cœur fut cependant adressé au duo Kyau & Albert, ces derniers nous ont fait un set plein d’amour, d’émotions dans un rythme endiablé. Ils ont réussi à nous faire pleurer de joie sur leurs plus grands morceaux : Are you fine, 6am, ou encore leur morceau Mein Herz mélangeant paroles en anglais et en allemand.
On a aussi pu écouter les sets de Stoneface & Terminal, Orjan Nilsen ou encore Andrew Bayer en très grande forme.
Mais l’un des meilleurs sets fut celui de Gareth Emery, à fond dans son rôle.
En bref ce qui nous aura marqué sur le stage trance c’est la proximité entre les Djs et le public, on connait le tempérament généralement partageur des Djs trance. Hé bien à New Horizons cela prend tout son sens.
On finira par une mention spéciale envers W&W : Je pense réellement pouvoir faire un meilleur set depuis mes toilettes après un repas bien trop gras, que l’immonde daube qu’ils ont pu jouer sur le Mainstage de New Horizons. Un vrai gâchis quand on repense à leurs productions de 2007 à 2012.

 

En résumé : Deutsche Qualität !

Si l’on fait abstraction du temps qui n’a clairement pas joué en la faveur de New Horizons, nous avons vécu un festival absolument fantastique, d’une qualité et d’une finition extraordinaire pour une première édition. ALDA Events a mis le paquet pour son nouveau bébé, et tous les signaux sont au vert pour que ce bébé devienne très vite un gros méchant festival tout à fait capable de foutre une raclée à l’arrogant Tomorrowland.
Oui, vous avez bien lu, j’ai toute confiance envers les capacités de New Horizons de détrôner l’indétrônable Tomorrowland.
Tout d’abord, les possibilités d’extensions sont colossales. Le lieu est immense, prévu pour accueillir des centaines de milliers de visiteurs. Les grosses infrastructures sont déjà présentes (les bâtiments du Nürburgring). Un coup d’œil rapide sur Google Maps nous permet de voir que le site est tout à fait capable de gérer beaucoup plus de monde.
D’ailleurs Alda a déjà annoncé au lendemain de sa première édition que New Horizons reviendrait en 2018 et non pas sur 2 jours mais sur 3 jours !!!
Dans tous les cas, nous sommes tombés amoureux de ce festival. Et nous dirions même plus, que nous nous sommes réconciliés avec les festival, nous qui étions quelque peu blasés par tous ces mêmes festivals que l’on voit depuis des années.

En toute sobriété !

Un immense BRAVO à Alda Events pour cette prouesse !
See u next year ! Evenement Facebook New Horizons 2018

facebook.com/newhorizonsfestival/