Pour rappel : Electronic Family, c’est 6 éditions à L’Amsterdam Bos, un large parc en périphérie d’Amsterdam, proche de l’aéroport, le tout sur 1 jour avec 4 scènes, et en juillet ! Changement de cap complet cette année : Le festival passe à 2 jours, garde ses 4 scènes, mais surtout il se déplace en août et dans la ville de Den Bosch, à 1h d’Amsterdam.

Avant même le début du festival, on a eu ce sentiment que ça allait être difficile pour les organisateurs de remplir cet Electronic Family 2.0.
Il est en effet assez rare qu’un déménagement se passe sans aucune casse, ou perte. A cela, il faut rajouter le fait qu’il va falloir un peu de temps pour se sentir à nouveau chez soi.

Mainstage Electronic Family 2017

 

Samedi :

Voilà, les bases sont posées. Partant de ce constat, nous voyageons depuis la France vers le pays de la Trance sous un ciel menaçant qui ne tardera pas à nous larguer littéralement des seaux d’eau à la tronche sur le trajet !
Pour les plus motivés l’apéro parking c’est fait sous la pluie, pour ceux encore plus motivés c’est le début du festival qui était humide. Nous, nous arrivons juste après le déluge ! Et bien heureusement nous sommes venus avec le soleil (oui, ok, il était caché derrière les nuages, mais au moins, il ne pleuvait plus !).
Nous entrons dans l’enceinte de l’Autotron. Aucune attente ! Sitôt entré, vous pouviez vous rendre sur le stage Grotesque à gauche, ou continuer tout droit pour accéder aux 3 autres stages positionnés côte à côte. Premier constat, c’est petit, on ne va pas se mentir, c’est rikiki comparé aux précédentes éditions. Et on comprend vite que notre intuition était la bonne : Alda a eu du mal à remplir le festival.

Plus on est de fous, plus on rit ?
Je n’ai jamais aimé cette expression, surtout en festival, je n’aime pas lorsqu’on est monté les uns sur les autres : suivez mon regard => (mainstage tomorrowland).
Donc, je suis particulièrement heureux à Electronic Family, puisqu’il n’y a pas grand monde !
Nous passons par le mainstage, où Ben Gold se produit, mais ce n’est pas notre objectif du jour, nous on cherche l’authentique ! Direction donc le classics stage pour y écouter Menno de Jong y faire un set vinyl. On y rencontre les premiers amis, mais surtout, on prend conscience que le public Trance a une fois de plus pris un sacré coup de vieux aux Pays Bas. Moyenne d’âge 45-50 ans, ça fait mal quand on en a 20 de moins ! En France, la moyenne d’âge d’une soirée trance est de 27 ans à titre comparatif.

Psy stage

Du coup, c’est un peu compliqué de se mettre dans le bain, dans l’ambiance festival. On laisse s’écouler le temps, c’est long, on décide d’aller voir Andrew Bayer & Ilan Bluestone sur le Mainstage. Un set très attendu, mais qui ne nous convînt pas après 10 minutes. Trop mou. Cependant les retours que nous avons eu place leur set en haut de la liste des meilleurs de la journée ! Nous, nous sommes allés voir Ace Ventura sur le psy stage. La scène forme une sorte de carrousel recouvert de draps, le tout garni de gros boudins sur lesquels 3 à 4 personnes peuvent s’y allonger. Le volume sonore y est cependant tellement peu élevé sur ce spy stage que l’on aurait pu croire que c’était l’espace chillout. Le comble pour une scène où l’on est censé taper du pied très fort !

Jusqu’à maintenant, on se demande pourquoi nous sommes venus à ce festival, le temps est long. Puis arrive la légende, Johan Gielen, que nous attendions avec impatience après avoir vu sa performance de malade sur la scène Trance Energy de Tomorrowland deux semaines plus tôt.
Sauf que même Gielen n’était pas en très grande forme. C’était plus ou moins la même tracklist qu’à Tomorrowland, mais les enchainements étaient plus banals, ce qui a empêché de rentrer vraiment dans l’ambiance et c’est bien dommage !

20h30 : l’heure de se restaurer !
D’ailleurs parlons en : Contrairement à l’année dernière où l’on payait par carte prépayée aux couleurs d’Electronic Family, nous avions droit cette année aux bon vieux tokens.
10€ pour 3.5 tokens soit : 2.80€ le token.
Avec 1 token vous pouvez avoir une bière ou un soft
avec 1.5 tokens : une despérados, un redbull, ou une petite frite.
et avec 2 tokens vous aviez le droit à presque l’ensemble des repas proposés par les nombreux Food trucks qui formait un village de restauration comprenant frites, gaufres, burgers, pizza, nachos, smoothies, salades, barbecue… dont la qualité globale était franchement bonne.

Pour manger, on s’assoit sur l’un des nombreux emplacements dédiés sur lesquels on pouvait toujours trouver une place libre.
Et tout en mangeant, on écoute Markus Schulz sur le Mainstage qui joue ce qu’il sait faire de mieux : du Markus Schulz ! Soit, un bon set.

C’est au tour d’Aly & Fila d’entrer en scène à 21h45 pour un set de 1h15. Rien à dire, Aly & Fila reste une valeur sûre. On découvre pendant son set un robot géant constitué de ballons ! Excellent !
C’est aussi l’arrivée des lasers : 4 multicolores, ainsi que des feux d’artifices en sous nombre, et un peu cheap.

A une demie heure de la fin, nous décidons tout de même de voir à quoi ressemble le stage Grotesque qui est en indoor !
Le son y est absolument dégueulasse ! Beaucoup trop fort. Par contre, la scénographie y est vraiment vraiment très bonne : nous sommes en immersion dans une sorte de cube rempli de LED. C’est beau, c’est dynamique, et c’est donc parfait pour finir avec John Askew.

Au final, cette première journée est plutôt décevante, mais ce que nous réserve le lendemain va heureusement tout changer !

Stage Grotesque (samedi) / Who’s Afraid of 138 (dimanche)

Dimanche :

Sur la route du festival, on constate très vite que la journée s’annonce radieuse !
On commence par un bref passage sur David Gravell visiblement en grande forme pour aller rapidement accueillir The Thrillseekers sur la scène Legends (qui était la scène classics le samedi).
Aucun doute possible The Thrillseekers c’est LA valeur sûre qu’importe le lieu, le temps ou tout autre facteur possible, si ce DJ est présent sur un lineup, c’est là qu’il faut être ! Ce dernier nous a régalé de ses sons classiques et modernes dans un set envoûtant et dynamique. Comparé à la veille, nous sommes directement dans l’ambiance !
Et surprise ?! La moyenne d’âge semble avoir baissé le dimanche. Nous sommes plutôt sur un 32 ans !

Stage Classics (samedi) / Legends (dimanche)

Enfin, nous enchainons avec Alexander Popov, et Sean Tyas, en mode relax au fond d’un hamac, au soleil. On sent beaucoup plus l’esprit festival en ce jour, ça fait tellement plaisir et le temps passe très vite ! Beaucoup plus que ce long samedi ! A tel point qu’il est déjà l’heure de manger devant la bête de scène : Gareth Emery et sa Trouse assumée qui passe crème ! Emery, on l’aime ou on le déteste, et nous, on adore !
Une bonne mise en bouche avant le plat de résistance : Ferry Corsten toujours sur le mainstage.
Des 5 dernières fois où nous avons eu la chance de voir Corsten jouer, c’est la première fois que nous le voyons sous son propre alias et non sous Gouryella, un peu d’air frais donc, ça change, et c’est cool bien que la moitié de son set soit composé de morceaux utilisés dans son show Gouryella ! (rire).

Vient enfin le moment tant attendu de la soirée et même du weekend ! Gaïa !
Armin & Benno se présentent sur un Mainstage plein, dans une mise en scène on ne peut plus spirituelle, sous leurs bures les bras en croix, les deux compères commencent leur set par une intro (ID) longue à se mettre en place. On a du mal à être convaincu par un début de set finalement banal.
Peut-être nos attentes étaient trop grandes ! Nous décidons de finir la soirée sur Bryan Kearney.
Bonne surprise, le son semble avoir été réglé sur le 138 stage (grotesque la veille) !
C’est parfaitement audible, ça tape bien et Kearney nous fais un Kearnage qui va nous mettre littéralement en PLS. Un set de grand malade ! Du miel auditif, non, du caviar. Bryan save our night !
Bryan a sauvé Electronic family. Merci à lui pour cette fin incroyable.

 

Conclusion:

Au final, le bilan de ce festival est assez mitigé :
On a bien compris que Alda Event a souffert d’un manque de visiteurs et a tenté de limiter la casse par des coupes dans le budget technique et scénique. La taille du festival a surement aussi été fortement réduite comparé à ce qu’il devait y avoir initialement.
Le plateau artistique était bon, il y en avait pour tous les goûts. Vous avez forcément trouvé votre bonheur parmi les 60 Djs présents.
Cependant, et surtout le samedi, nous avons eu l’impression que ces Djs se sont adaptés à la clientèle vieillissante en Hollande avec des enchaînements et des rythmes plus mous que le dimanche beaucoup plus dynamique et jeune !
Les problèmes de son du samedi ont été corrigés le dimanche.
Le personnel (les performeurs, les barmans, les hôtesses d’accueil, la sécurité…) était souriant et détendu. Ça a du bon le peu de monde !

Alors que faut-il retenir de ces deux jours ?
Hé bien, que l’organisateur a fait de son mieux pour nous proposer une expérience agréable. Alda a fait le pari risqué de changer la date, le lieu et de passer sur deux jours en une seule fois. Le résultat n’a probablement pas été à la hauteur de leurs espérances de départ, mais dans tous les cas, la magie a fini par opérer et nous avons hâte de retrouver ce festival l’an prochain avec plus de monde encore !

Aftermovie 2017