Nous étions le 27 février 2016, ASOT 750 aka ASOT Festival battait son plein aux Pays-Bas. Sur les réseaux sociaux, une rumeur faisait alors son chemin : c’était la dernière édition néerlandaise. Les mois ont défilé, nous sommes aujourd’hui le 18 février 2017 et nous sommes bien présents pour fêter avec Armin van Buuren l’épisode 800 de son radioshow. A State Of Trance investit le légendaire Jaarbeurs d’Utrecht, plus vivant que jamais.
Les habitués le savent bien, les événements aux Pays-Bas ont l’habitude de se montrer carrés, organisés au millimètre près. C’est donc sans grande inquiétude que l’on entre dans l’immense complexe qui héberge ASOT : le Jaarbeurs. Le scan des billets et la fouille se passe en vitesse comme toujours. Les agents de sécurité et le personnel sont en nombre suffisant pour que l’attente se retrouve minimisée. Une Timetable et un plan pour bien se repérer sont distribués à l’entrée alors que tout le parcours est régulièrement fléché dans le complexe. C’est clair, on s’y retrouve sans problème, les couloirs sont fluides, les stands sont disposés de manière judicieuse. Pour la partie classique, tout y est. En revanche, Alda Events a introduit à cette édition deux changements de taille : la carte cashless qui remplace les tokens et le casier avec carte à code.
Casiers et cartes Cashless : une belle évolution
Avec cette « cashless card », on nous propose d’y charger des crédits qui nous permettront de payer boissons et nourriture. Une idée vraiment bienvenue car il est maintenant possible de se faire rembourser si des crédits n’ont pas été dépensés. Cela était impensable à l’époque des tokens où il fallait impérativement les dépenser à moins d’aimer collectionner les jetons en plastique dont on ne se servira plus. Le petit point discutable est qu’il faut garder le solde qu’il reste sur la carte en tête pour ne pas risquer une mauvaise surprise en commandant au bar, d’autant plus que les montants sur les écrans des caisses sont affichés en néerlandais. Ça peut vite devenir confus, surtout si on n’est pas tout à fait à jeun…
- Si il vous reste de l’argent sur votre carte, vous pouvez vous faire rembourser par ici (on vous prendra quand même 2,86€ sur le solde restant).
Autre nouveauté, le casier à code PIN. Les files redondantes pour récupérer une clé puis sa caution disparaissent ainsi. Le casier pouvait être réservé en avance. Il s’agit donc un code à 4 chiffres qui était envoyé par mail si la réservation était effectuée assez tôt, mais il y avait aussi la possibilité de récupérer une carte sur place.
Avec ces deux nouveautés, Alda Events améliore encore de ce côté-là une expérience festivalière déjà bien agréable.
Line-up : le grand mélange des genres
Ce qui frappait lors de l’annonce du line-up, c’était le peu de très grand headliners, les gros produits de Mainstage comme Andrew Rayel, Cosmic Gate ou encore Gareth Emery. Ça n’enlevait en rien la qualité de l’affiche, bien que très concentrée sur les artistes Armada, peut-être même encore plus que d’habitude. On pouvait par ailleurs se demander comment les salles allaient être organisées. La timetable, quand elle est sortie, a en tout cas créé la surprise !
ASOT 800 confirme l’intrusion spectaculaire de la Psy-Trance dans l’univers de la Trance puisqu’elle a droit à son stage dédié avec une bonne palette d’artistes Progressive Psy-Trance du moment. Liquid Soul et Coming Soon font ainsi leur deuxième apparition à un ASOT proposant des sets de qualité dans une salle incroyable, mais nous y reviendrons.
La Psy déborde même sur le Mainstage avec Vini Vici et leur set que nous débattons encore entre nous. Certains n’adhèrent pas du tout. J’en attends assez peu de leur part et j’apprécie finalement beaucoup leur passage. Le public, lui, suit. Mais ne mettrait-on pas la Psy-Trance un peu trop en avant alors que le style a déjà sa scène exclusive ? En fin de soirée, Armin van Buuren vient chercher en nous nos dernières forces, sortant de sa besace un set rempli de vinyles « classics » de très grande qualité. On vous met le lien en bas d’article, si vous l’avez manqué il est à écouter impérativement !
Who’s Afraid Of 138?! Pas nous ! Malheureusement, c’est presque toujours la room 138 qui souffre d’un réglage sonore vraiment bancal. La Trance Uplift mélodieuse est le style qui en pâtit le plus, les sets plus tech passent beaucoup mieux. Ainsi, Bryan Kearney délivre un mix puissant qui me renvoie à l’idée que je me fais des raves anglaises des années 90 / début 2000. Une belle surprise en soi ! Jorn van Deynhoven quant à lui assure l’ouverture du stage en envoyant une tracklist exceptionnelle !
La « Road To 1000 » propose un panel d’artistes moins connus et pourtant souvent bien en place. On apprécie beaucoup le set d’Estiva aux inspirations « prydziennes ». Le petit moins de la programmation est que les fans de Progressive, et ceux qui adhèrent moins à la Psy ou à l’Uplifting, sont un peu laissés pour compte car ils n’ont plus rien à se mettre sous la dent dès 3h du matin. Cela explique peut-être pourquoi on a l’impression qu’il y a un peu moins de monde cette année. On sait à quel point il est compliqué de satisfaire tout le monde, mais ASOT gagnerait sûrement à conserver un Mainstage aux artistes très populaires pour contenter un maximum de public.
Un show visuel un peu flemmard
On va le dire tout de suite, la salle Psy-Trance de cette année est exceptionnelle, magnifique, et offre une expérience visuelle aux petits oignons. Des dizaines de Beams sur les côtés, autant en façade, des barres LED formant des carrés au plafond avec des lyres carrées en leur centre et des écrans en bande qui font tout le contour du stage. Les 2 light-jockeys aux commandes font du grand travail et suivent parfaitement les sons planants et psychédéliques qui s’enchaînent. Malheureusement, on aura du mal à vous en faire profiter, car Alda Events ne nous a fourni aucune photo d’ensemble de la scène…
Dommage, car c’est le seul stage à nous éclater littéralement la rétine ! Certes, le Mainstage est inspiré au niveau de ses tubes LED qui chutent sur toute la largeur de la scène et rappellent la thématique graphique de cette édition, mais là où les autres années des structures venaient carrément surplomber le public, cette année on a seulement droit à quelques lyres ici et là. Nous serions certes de mauvaise foi de ne pas mentionner les lasers toujours magnifiques et présents en grand nombre, mais qui restent encore et toujours sous-exploités.
La salle 138 est encore plus rudimentaire, mais les lasers viennent solidifier le show. En vrai, c’est joli, mais si on n’est pas au plus près de la scène, ça l’est moins…
Du côté de la Road to 1000, c’est la grande oubliée : deux écrans LED et quelques lyres Wash. C’est vraiment peu. En revanche, le son y était excellent.
Il est déjà six heures ?
Six heures et pas une seconde de plus. C’est la règle. Nous sommes épuisés, mais on sait qu’il va maintenant falloir encore patienter 1 an avant de pouvoir revenir dans ce lieu mythique et rempli d’Histoire pour les anciens. ASOT continue dans sa lancée et cherche toujours à améliorer une formule qui fonctionne depuis des années. Si le show s’est trouvé en deçà des éditions précédentes, le line-up était vraiment soigné et rien n’était à jeter. La nuit fut belle et c’est avec plaisir que nous reviendrons arpenter les couloirs du Jaarbeurs en février 2018. On remercie chaleureusement Alda Events pour leur accueil et pour nous avoir permis de couvrir cet événement. On vous laisse avec quelques sets qui auront rythmé cette nuit magique !