Après une édition très réussie l’année passée, nous avions hâte de retourner au sein de l’O2 Arena de Prague pour assister à l’un des plus gros événement Trance d’Europe.

Ce samedi 27/10 avait lieu la célèbre Transmission à Prague. Retour sur les réussites, mais aussi les couacs de cette édition.

Une organisation plutôt brouillon

L’an dernier, nous avions déploré une gestion des entrées mal organisée et beaucoup trop longue. Cette année enfin, la validation des tickets était beaucoup plus rapide, mais encore fallait-il frapper à la bonne porte… Plusieurs files d’attentes : pour les VIP et pour les pass classiques sauf qu’il n’était pas évident de savoir laquelle était pour qui car les indications n’étaient pas bien visibles avec le monde devant. Après avoir trouvé la bonne file et attendu une quinzaine de minutes, nous sommes recalés par la sécurité à cause de nos sacs à dos. Il y a une file spéciale pour les sacs à dos afin qu’ils passent dans un détecteur spécial, nous sommes donc obligés de refaire la queue… Après ces multiples péripéties, nous parvenons enfin à entrer dans l’arène, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines ! Les casiers ne sont pas bien indiqués, il y a beaucoup de monde malgré une billetterie en ligne ouverte quelques semaines plus tôt (et fermée la veille de l’événement). De plus, le système de vestiaire n’existe plus et les casiers sont à 8€ ! Problème, ces casiers sont assez petits (nous avons pu y caser trois blousons légers) mais impossible d’y faire entrer un sac à dos, même seul dans un casier, il devra donc nous accompagner tout au long de l’événement pour le plus grand plaisir de nos voisins de festival… Quoiqu’il en soit, le plus dur est passé, il n’y a plus qu’à profiter maintenant !

Un spectacle visuel et sonore bluffant

Nous voici désormais dans la fosse de l’O2 Arena et dès notre entrée nous sommes bluffés par le décor qui nous entoure. La force de la Transmission est clairement sa scène imposante et son show visuel. Au fur et à mesure de l’événement, le show n’a cessé d’évoluer et ce pour notre plus grand plaisir. Dès notre arrivée dans la salle, nous avons pu découvrir une scène aux airs de cathédrale avec une ambiance presque mystique. Dès le début, nous sommes servis par un éclairage envoûtant sur le set d’Ilan Bluestone, mais la première véritable claque visuelle arrive avec Grum et son thème fleuri lié à celui de la soirée : l’éveil. Ici, nous avons pu voir la nature prendre vie et se développer. Arbres, fleurs, oiseaux, c’était comme voir naître la vie au sein de l’arène. S’en est alors suivi une évolution constante de l’apparition des lasers. Encore timides sur le set d’Above & Beyond (qui avait en grande partie leurs propres visuels), ils ont déployés leurs ailes à partir du set de Paul Van Dyk jusqu’à nous brûler la rétine sur les mixs de Vini Vici et Liquid Soul. Nous ne pouvons que vous conseiller d’attendre la sortie des replays de l’événement sur la chaîne Youtube de United Events car ça en vaut le détour.

De plus, l’autre force de la Transmsission, c’est la qualité de son système son. Parfaitement réglé, le son était chaleureux. Pas du tout agressif ou beaucoup trop fort, juste ce qu’il fallait.

L’ambiance du Festival

Habitués aux événements Hollandais, il est toujours intéressant de découvrir un autre public. Pour ce qui est de Prague, nous sommes un peu mitigés… La fosse était trop compacte à notre goût, il était parfois difficile d’avoir de l’espace pour bouger et le passage incessant sur vos pieds de festivaliers en quêtes de leurs amis et du bar ne vous permettait pas toujours de profiter du spectacle. L’effet sold out s’est vraiment fait ressentir et la foule était trop dense pour savourer pleinement la musique.

Un débat que nous pouvons également lancé, c’est l’utilisation du téléphone portable pour filmer l’intégralité du show (alors qu’il est retransmis plus tard en full HD sur Youtube comme indiqué plus haut). Le problème n’est pas tant l’utilisation du téléphone, mais la gêne occasionnée pour les autres spectateurs. En effet, avoir une armée d’écran de téléphones qui filment tout ce qui se passe vous bouche la vue et cela devient rageant sur un tel événement de ne pas pouvoir voir ce qui se passe. Profitez de l’instant, et comme l’a dit ce bon vieux Armin : « Be in the moment » (Soyez dans l’instant).

Les DJ’s Set

Point le plus important de la soirée au final. Nous avions un line up de rêve pour les fans d’Anjunabeats (que nous avons pu croiser en masse dans le public), mais peut-être un petit peu moins pour les fans d’Uplifting. Alors qui nous a fait voyager ? Voici notre sélection des meilleurs sets :

Grum

Pas évident de passer après Ilan Bluestone et sa grosse dose d’énergie, mais l’Écossais a su répondre présent et nous emporter dans son univers progressif, tantôt sombre, tantôt euphorique. Sa capacité à piocher dans les genres a permis de construire, selon nous, un set varié qui ne se limitait pas qu’à la Trance mais qui puisait une inspiration dans la Techno et la progressive House. Nous avons même ressenti une petite touche Eric Prydz pour notre plus grand plaisir !

Above & Beyond

Les vedettes de la soirée ! Attendus de tous, le trio (devenu duo pour l’occasion) nous a délivré un set très puissant. Ils nous ont servi un savoureux mélange de moments pleins d’émotions et d’explosion d’énergie. Mais voilà, lorsqu’on se penche sur la Tracklist, nous nous rendons compte qu’elle est un petit peu répétitive par rapport aux autres gros sets d’Above & Beyond. C’est sûr, la recette marche très bien et nous ne pouvons qu’admirer leur force à galvaniser les foules et embarquer le public dans leur monde où tout n’est que bonheur et amour. Mais où sont passées toutes les exclues découvertes lors de leur set de l’ABGT 300 ?! Leur charisme est si fort que le public les suivrait sur n’importe quel morceau, et nous pensons qu’il est vraiment important pour eux de se diversifier dans leurs sets à venir afin de conserver cette touche magique qui caractérise leurs apparitions en live.

Paul Van Dyk

Le vétéran de la scène Trance se porte plus que bien et nous l’a encore une fois prouvé ! Présent pour promouvoir son album à venir (Music Rescues Me), il a délivré un set très Uplifting aux mélodies planantes et drops euphoriques à souhait. Pas de redondances, seulement un set très bien construit vous faisant voyager dans l’univers de Paul. On y découvre beaucoup de nouveautés et le temps file à toute vitesse, laissant même le public sur sa faim avec une outro édit (coupée avant le drop) du « Music Rescues Me » en collaboration avec Plumb.

Nous aurions bien sûr pu parler des sets de folies délivrés par Liquid Soul ou Markus Schulz (qui a d’ailleurs relevé le défi de passer avec réussite après Paul Van Dyk) mais les trois que nous vous avons présenté sont vraiment les plus marquants de la soirée pour nous.

En conclusion

Nous avons pris encore une fois beaucoup de plaisir à couvrir cet événement cette année. Malgré quelques soucis d’organisation/ d’indication, la Transmission reste une soirée incontournable de part la qualité de la salle (son et lumière) et le line up proposé permettant de satisfaire tous les goûts. Ce fut également un plaisir de rencontrer Ilan Bluesone, Grum, Markus Schulz et Above & Beyond. Merci à toute l’équipe de United Events, organisateur de ce bel événement de nous accorder leur confiance.