Annoncé un peu plus tôt dans l’après-midi sur Billboard, Armin van Buuren a lancé hier dans un studio tout neuf la nouvelle mouture d’A State Of Trance, qui sera dorénavant diffusé et mixé en direct. On a regardé et on vous livre nos impressions.

Le diffusion en direct est devenue un standard dans bon nombre de podcasts, les outils Facebook et Youtube devenant de plus en plus efficaces en streaming. Jusque là, les shows en place ne proposaient qu’un “faux direct” puis qu’ils étaient enregistrés puis montés en amont. En proposant de diffuser ET de mixer en direct, qui plus est en vidéo, Armin nous a donc fait une petite surprise et met en place une grande nouveauté pour un show qui depuis ses débuts n’a cessé d’évoluer.
L’occasion pour moi de me mettre à jour puisque ASOT ne fait plus vraiment partie de mes playlists depuis quelque temps. On débute vers 19h10, heure où je vois apparaître sur mon fil d’actualités notre cher ami Ruben De Ronde aux platines. Ce mec m’a toujours fasciné dans sa sélection musicale, je trouve ses warm-up parfaits et son label Statement Music est définitivement rempli de pépites. Forcément, je suis complètement séduit par l’atmosphère. Est-ce exceptionnel ou faut-il s’attendre à une petite heure “testing live broadcast” avant chaque ASOT ? On ne sait pas encore.
19h50 : Des gens passent, verres à la main, on fait visiter. On dirait presque une soirée entre potes. Ruben passe de très bonnes choses comme “Fiction” de Jerome Isma-Ae ou encore la track techno d’Armin. Quelqu’un pose des bouteilles de champagne brandées Radio 538. ASOT Armin Gets Drunk Special Edition ? Je dis oui.
20h00 : Compte à rebours, beau jingle, de nouveaux angles de caméras apparaissent, Armin n’a plus l’air d’être puni au fond de la salle, on remarque beaucoup de monde autour de lui dont la moitié de journalistes. Sauf que… Il ne se passe rien. La star lance le premier morceau dans l’indifférence la plus totale.
20h06 : Nouveau jingle, nouveau speech. On entend la musique de Star Wars et…des stormtroopers débarquent avec Dark Vador pour “inaugurer” le studio. Pourquoi pas.
20h09 : Je croyais que la soirée allait vraiment être étrange mais Armin révèle le retour d’ARTY sous son alias Alpha9. Il nous délivre une petite pépite… Je suis tout excité, c’est beau !
20h32 : Mélange de sons sympathiques et d’interviews un peu trop nombreuses, il va être difficile de juger ce nouveau format sur un épisode comme celui-ci. Je ne lui en veux pas, on fête l’épisode 800 après tout. Estiva prend les platines, tout le monde fait sa petite vie dans le studio et le son est bon. Que demander de plus ?
A 20h42, la diffusion affiche + de 7 500 spectateurs sur Youtube et plus de 5 000 sur Facebook. Une belle performance à souligner.
20h55 : Entre chaque morceau ça blablate, on se tape même des musiques d’ascenseur en plein milieu. Alors OK, c’est le 800, mais je deviens fou. Vous voulez pas juste nous laisser écouter de la musique, bonne si possible ?
21h01 : Ca passe du coq à l’ane. On me perd.

© Floris Heuer / Billboard

Des guestmixes s’enchaînent, Jorn Van Deynhoven débarque et s’éclate. Ça a l’air de bouger enfin un peu dans le studio ! Le rythme est toujours décousu, j’ai perdu le courage d’écouter “attentivement”. Le fait est que l’ambiance est plus cool, plus détendue. Les éternels détracteurs qui scandent que A State Of Trance n’est plus Trance devraient de nouveau y jeter une oreille.
 On me fera noter après coup qu’Armin a reçu une belle petite palette d’invités tels que STANDERWICK avec un Ben Gold qui a fait figuration, Radion6, Rodg, Fisherman & Hawkins et W&W. Armin n’a d’ailleurs pas dit un mot sur ces derniers. Parmi les visages moins connus, on a entendu l’homme qui lui a fait lancer ASOT en 2001. Armin présente alors la nouvelle rubrique “Service for dreamers” : un fan prend la parole et raconte quel morceau lui a fait aimer la Trance avant que le maître de cérémonie ne lance le titre en question. Le dernier son habituellement sous-titré “ASOT Radio Classic” en profite pour disparaître dans cette nouvelle mouture.
Il faudra au final plus que ces 3 heures de direct pour se donner une véritable idée de ce que le format apporte en plus. Attendons donc un épisode plus standard, celui-ci n’étant pas différent des autres épisodes spéciaux qui ont ponctué les autres célébrations annuelles.
Pour la suite, on peut probablement miser sur des enchaînements un peu plus longs, des invités plus fréquents. Armin ne pourra pas assurer tous les lives selon les contraintes de sa tournée. Ruben de Ronde est donc pressenti pour le remplacer “au cas où”. Qu’en sera t-il ? Aura t-on moins de blabla ? Le public va t-il enfin se réveiller ? Début de réponse la semaine prochaine.